
J'ai posé tout à l'heure une question au Gouvernement concernant la situation en Syrie, à la suite du bombardement d'un hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières dans le nord du pays.
Vous trouverez ci-après le texte de ma question :
"Monsieur le Président,
Chers collègues,
Ma question s’adresse au ministre des Affaires étrangères et du développement international.
Monsieur le Ministre,
Sept personnes ont trouvé la mort hier en Syrie, lors d’un nouveau bombardement délibéré, visant un hôpital soutenu par Médecins Sans Frontières dans le nord du pays. Six patients et un employé de l’hôpital ont été tués au cours de deux attaques distinctes sur la même cible. Huit membres du personnel sont toujours portés disparus, et l’organisation fait état de dizaines de blessés. L’ONG a ajouté que la destruction de la structure privait d’accès aux soins les quelque 40 000 personnes vivant dans cette zone de conflit ouvert. Le même jour, quatre autres établissements de santé et deux écoles ont été visés, faisant près de 50 morts, selon les Nations unies.
Depuis le mois d’octobre, 29 hôpitaux ont été détruits. Cela porte leur nombre à 171 depuis 2012, et à 695 le nombre de personnels de santé tués. Certaines victimes refusent désormais d’être conduites à l’hôpital, craignant de tels bombardements. L’hôpital n’est plus un lieu de sûreté.
Les attaques contre les structures de santé en Syrie par le régime ou ses soutiens sont inacceptables et constituent un crime de guerre. La situation dans la région d’Alep et au nord de la Syrie est extrêmement préoccupante, et des dizaines de milliers de réfugiés s’amassent le long de la frontière turque, qui est à ce jour fermée. Par ailleurs, la Turquie a engagé des bombardements dans les zones kurdes, dont la cessation a été demandée par la France et les Etats-Unis. La situation en Syrie est aujourd’hui très confuse et très complexe. La Russie continue ses bombardements, la Turquie et l’Arabie saoudite ont indiqué qu’elles pourraient envoyer des troupes au sol. Il est difficile d’imaginer que les engagements internationaux pris à Munich le 12 février dernier, concernant l’accès à l’aide humanitaire et la cessation des hostilités, puissent être tenus.
Monsieur le Ministre, pouvez-vous nous donner des informations de nature à éclairer cette situation ? Je vous remercie."
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